Gastronomie
Hôtellerie

Escoffier, une grande famille de passionnés

Caroline Goldschmid – 23 septembre 2020
Les candidats au concours qui se tiendra le 14 novembre à Lenzburg (BE) ont été présentés le 4 septembre lors d’un «Kick-Off» fort convivial qui s’est déroulé à la BadouxThèque, à Yvorne (VD).

C’est par une belle journée ensoleillée, au pied des vignes vuargnérannes, que les candidats au Young Talent Escoffier Suisse 2020 ont été officiellement présentés aux partenaires de l’événement et aux Disciples impliqués dans le concours. Le tout dans une ambiance fort conviviale: le ton humoristique a été donné par le maître de cérémonie, Pierre Alain Favre, président de la délégation suisse des Disciples Escoffier. La rencontre organisée le 4 septembre était à la fois l’occasion pour les candidats de se familiariser avec les conditions du concours et pour les Disciples de se retrouver. Sur les quatre Romands, trois filles! Pas moins de 13 jeunes talents ont été sélectionnés cette année pour participer à la finale suisse qui se tiendra le 14 novembre à Lenzburg, dont sept concourent en catégorie «Service» et six en «Cuisine». C’est dans cette catégorie que figurent quatre Romands, dont – particularité qui mérite d’être soulignée –, trois jeunes femmes. Il s’agit de Danaé Serena Miggiano, de la Clinique Générale-Beaulieu (Genève), Lea Mosquera, de la Résidence Rive-Reine (La Tour-de-Peilz), Kim Prax-Meyer, du restaurant Le Rawyl (Randogne) et Sébastien Collé, de l’hôtel Royal Savoy (Lausanne). Danaé Serena Miggiano n’en est pas à son premier essai: elle a participé au Culinary Challenge et au Young Talent Escoffier, en 2019. «J’y terminé 4e et c’est un concours qui m’a énormément plu», confie la candidate de 17 ans. «Du coup j’ai eu envie de retenter ma chance pour pouvoir ressentir toutes ces émotions à nouveau, et aussi dans le but d’obtenir une meilleure place, c’est-à-dire au moins 3e!» La jeune passionnée sait que chaque candidat apporte sa propre identité dans ses plats et mise, quant à elle, sur la technique et les idées innovantes. «Beaucoup de temps et d’énergie sont investis pour préparer un concours, mais la satisfaction d’avoir réussi à réaliser quelque chose en vaut largement la peine!», assure la pétillante apprentie de troisième année. Pour Sébastien Collé, ce sera le tout premier concours. «La cuisine me passionne depuis l’enfance et je suis très motivé», assure le candidat de 17 ans qui vient de débuter sa deuxième année d’apprentissage. Les candidats cuisiniers auront pour défi de réaliser un «Plat d’automne chaud à base de gibier et légumes oubliés» et, côté service, le thème choisi, «Côte d’Azur», impliquera le dressage d’une table, la mise en place du bar ou encore la préparation de cocktails. __________________________________________________________________________________________ 300 membres en Suisse Fondée il y a 32 ans, l’association des Disciples Escoffier compte 300 membres aujourd’hui en Suisse. Pierre Alain Favre, président de la délégation suisse des Disciples Escoffier, nous en dit plus: - Quel est l’intérêt de devenir Disciple Escoffier ? - Les cuisiniers, hôteliers ou encore maîtres d’hôtel qui rejoignent l’association le font par intérêt personnel, parce qu’ils sont passionnés et qu’ils ont envie de transmettre leur savoir. Ce qui est intéressant aussi, c’est que nous formons une grande famille, ce qui constitue une excellente opportunité pour nos membres d’échanger et de réseauter. - Comment devient-ton Disciple Escoffier? - Par le parrainage. L’idée est que les membres recommandent des personnes qu’ils connaissent, car nous ne cherchons pas la quantité, mais des membres qui sont l’esprit de l’association. Il y a sept membres au comité qui se prononcent sur l’acceptation ou d’un dossier de candidature. Il ne s’agit pas d’ajouter un label à sa vitrine dans le but d’attirer davantage de notoriété et donc de clients, mais bel et bien d’un état d’esprit. - Le vainqueur du Young Talent Escoffier a-t-il plus de chances d’intégrer l’association par la suite? - C’est sûr. En principe, nous allons les accepter d’office, après un minimum de cinq ans d’expérience. Nous restons en contact avec les jeunes talents durant cette période, notamment pour les coacher, et nous leur proposons alors, au cours d’un entretien, de troquer leur écharpe orange pour une écharpe rouge à la prochaine possibilité d’intronisation. - Il existe en effet différentes couleurs d’écharpe… - La rouge est décernée aux cuisiniers professionnels, la violette à ceux qui exercent un métier de service, comme celui de sommelier, la bleue est portée par les amis et ceux travaillant dans l’hôtellerie, la verte par les producteurs. L'orange, enfin, est réservée à tous les participants du concours Young Talent.