«De nombreux membres avaient envie de changement»

Traduction: Caroline Goldschmid

Beat Imhof, comment vous sentez-vous en tant que président fraîchement élu de GastroSuisse?
Beat Imhof: C’est renversant. Je suis heureux que la décision ait enfin été prise après cette longue campagne électorale. Et je suis fier. C’est un immense honneur de pouvoir exercer cette fonction. On a beaucoup parlé ces dernières semaines. Il s’agit maintenant d’assurer et d’assumer les responsabilités.

A quel point étiez-vous sûr de récolter suffisamment de voix?
Jusqu’au dernier moment, je n’étais pas sûr. Là aussi, on a beaucoup parlé et fait des pronostics. J’ai essayé de ne pas m’en mêler et d’attendre les élections.

Pourquoi pensez-vous l’avoir emporté?
De nombreux membres avaient envie d’un vent de fraîcheur et de changement. Le fait que je ne sois pas là depuis longtemps a été un avantage.

Qui les délégués ont-ils élu?
Je suis quelqu’un qui sait entraîner et rassembler les gens et qui parvient à forger des opinions. Je suis très intègre, juste, mais aussi persévérant et je vais de l’avant. J’ai envie de faire bouger les choses, de livrer du bon travail et de mettre les projets en œuvre. Certains ont eu peur que je sois quelqu’un qui provoque une révolution. Ce n’est pas le cas. Je veux élaborer un plan clair et avancer pas à pas.

Que comptez-vous faire?
Au sein du Conseil, nous devons discuter de la manière dont nous pouvons améliorer l’image de la branche. Car de nombreux problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée trouvent leur origine dans l’image peu reluisante de nos métiers. Nous avons besoin d’un travail de communication avec des histoires positives. Nous voulons motiver davantage d’apprentis à se former dans cette branche fascinante. Mais la formation des collaborateurs est en fin de compte laissée aux entreprises. En tant qu’association, nous pouvons leur apporter notre soutien. Nous avons désormais les bonnes personnes au sein du Conseil pour faire souffler un vent de fraîcheur.

A partir de quand pouvez-vous commencer à exercer votre fonction de président?
Le travail commence dès maintenant. En tant que directeur du Casinotheater Winterthur, j’ai un contrat qui se termine dans quatre mois. Il est important pour moi de bien terminer et d’effectuer un bon passage de témoin. A partir du mois d’août, je pourrai toutefois réduire mon temps de travail à 60%. Les premiers mois de mon mandat de président seront très exigeants. Il faudra que je m’engage à plus de 100%. J’ai déjà annoncé à ma femme Pia que ce serait intense jusqu’à la fin de l’année. C’était clair dès le début.

Allez-vous échanger avec votre prédécesseur Casimir Platzer?
Bien sûr que oui. Je m’en réjouis. Nous avons prévu une transition normale. C’est surtout dans le domaine politique que je n’ai pas encore le réseau de Casimir Platzer. J’écoute volontiers ses conseils. Mais après, je devrai voler de mes propres ailes. Il est très important que l’association continue à jouer un rôle aussi important dans la Berne fédérale.

Outre l’allemand, votre langue maternelle, vous parlez également le français, l’italien, l’anglais et le norvégien. Le norvégien sera sans doute la prochaine langue de l’association, n’est-ce pas?
Tout à fait (rires).