Consommation de champagne en hausse

Le Comité interprofessionnel du vin de Champagne annonce une deuxième année record pour les expéditions de Champagne à destination du marché suisse avec un chiffre d’affaires de plus de 145,3 millions d’Euros pour 6,3 millions de bouteilles en 2022.

Les consommateurs suisses se dessinent comme des experts, curieux de découvrir des nouveautés et orientés vers le haut de gamme. Ils apprécient les Champagnes peu dosés en sucre et ils en consomment toujours plus. En effet, le recul progressif de la part de marché des Champagne brut non millésimés se poursuit en 2022 en Suisse. Ils perdent 1,1 point et représentent désormais 71,2% du marché en volume. Il est également intéressant de noter le léger ralentissement des rosés et des vins au dosage élevé dont les parts de marché diminuent respectivement de 0,8 et 1,2 point (à 10,9% et 4,1%). Les autres cuvées progressent, en particulier les Champagne peu dosés qui atteignent 390 000 bouteilles expédiées (+ 160 000 bouteilles) et gagnent 2,4 points de part de marché (à 6,1%). Depuis 2019, leurs volumes augmentent de 34,1% par an en moyenne.

«Cette hausse se traduit d'une part, par un élargissement des moments de consommation et, d'autre part, par une plus grande consommation au verre», indique Johanna Casé Fontanesi, Responsable de Projets Internationaux. Alors que la consommation lors des célébrations traditionnelles reste stable, le Champagne accompagne de plus en plus les petites célébrations et événements prémédités.

Dans la gastronomie, cette hausse se ressent particulièrement dans le cadre d'une consommation au verre.

Une boisson de plus en plus durable

Le Comité interprofessionnel du vin de Champagne observe également que le développement durable est au cœur des intentions d'achats. Ainsi l'interprofession poursuit sa quête vers une culture responsable. «Notre objectif est un bilan 0 carbone pour 2050» explique Johanna Casé Fontanesi. Alors que le secteur a amorcé son virage vers la durabilité en 2003, on compte aujourd'hui près de deux tiers de vignes en agriculture biologique ou biodynamique. «A ce jour, nous avons déjà réduit nos émission d'un tiers», conclu la responsable de projets internationaux.