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«Beelong porte dans son ADN la volonté d’offrir une information transparente aux consommateurs et consommatrices sur l’impact environnemental de l’alimentation. Cela passe aussi par un état des lieux et un comparatif des différents scores (environnement, bien-être animal), sans oublier l’affichage nutritionnel Nutri-Score (santé).» Voilà comment la société lausannoise se présente sur son site. Né en 2008 sur le campus de l'Ecole hôtelière de Lausanne, Beelong est devenu une start-up en 2014. Et le bilan qu'elle dresse à l'occasion de ses 8 ans, qu'elle a fêtés en octobre dernier, est des plus réjouissants. En voici les chiffres-clés:
- 15 collaborateurs et collaboratrices
- 60 marques partenaires
- 300 restaurants de collectivité
- 150'000 produits alimentaires analysés avec l’éco-score Beelong
- 100 millions de repas servis influencés depuis le début
- Plusieurs milliers de tonnes de poissons menacés, de volaille du Brésil ou de produits contenant de l’huile de palme disparus des assiettes
Active dans toute la Suisse, la start-up travaille essentiellement avec les professionnels de la restauration, mais aussi avec l’industrie alimentaire: Bischofszell, Hero, Saviva, Kadi ou encore Moulin de Sévery affichent l’éco-score Beelong sur leurs produits. Côté restauration collective, le CHUV, l’Unil, l’EPFL ou encore les HUG ont fait évaluer leurs produits par la société à l’abeille.
L'été dernier, Beelong a lancé en collaboration avec Fourchette verte Suisse, un calculateur de menu, le Calculateur Beelong. Il permet de concilier durabilité, santé et coûts. Le Calculateur Beelong est un outil facile, didactique et qui ne demande que très peu de temps aux professionnel.le.s en cuisine: il suffit de sélectionner les ingrédients, d’ajouter les quantités pour créer une recette et le tour est joué. En un clic, le calculateur affiche un éco-score, un nutri-score des plats et menus, de nombreux indicateurs écologiques et nutritionnels ainsi que des indications financières, la marge, le ratio sur le prix de vente, etc.
Quelles sont les principales informations nécessaires pour calculer l’éco-score?
- La liste des ingrédients et % dans le produit fini
- Les labels des ingrédients et du produit fini
- Le programme d'élevage, la technique de pêche, le mode de culture
- Le(s) pays d’origine de chaque ingrédient, le pays d’élaboration du produit fini
- Les principaux modes de transport
- Le type d’emballage
Orienter les établissements vers les meilleurs choix possibles en terme de durabilité implique, le plus souvent, de privilégier les aliments locaux, de saison, végétariens et biologiques. Si la grande majorité des restaurateurs en sont conscients, certains y renoncent pour des raisons économiques. «Cette question revient souvent, mais c’est une idée reçue, car faire mieux ne coûte pas forcément plus cher, nous avait assuré Charlotte de La Baume, associée gérante. Il se trouve que dans 99% des cas que nous avons étudiés, nous avons pu trouver des alternatives qui ne génèrent pas d’augmentation des coûts.»
S’engager pour une alimentation et une restauration durables est une chose, encore faut-il savoir le valoriser auprès de ses clients et partenaires. «Au-delà de l’analyse qui va permettre d’attribuer des notes aux aliments, en l’occurrence des écoscores allant de A+ à G-, et du plan d’action, nous fournissons un rapport contenant des chiffres-clés afin de mettre en évidence toutes les démarches positives mises en place par le restaurateur.» Les enjeux sont donc multiples pour les établissements puisqu’en changeant leurs pratiques, ils peuvent potentiellement améliorer leur image en affichant leur engagement, fidéliser leurs clients et renforcer la confiance des consommateurs.
