«Nous devons créer des places de stage et d’apprentissage!»

Isabelle Buesser-Waser – 11 juin 2024
L’Assemblée générale de Gastro-Valais s’est déroulée le 6 juin 2024 au restaurant de la piscine à Saint-Maurice. L’événement était tourné vers l’avenir de la branche, notamment sur son image et la formation de la relève.

Dans son discours d’introduction, André Roduit, président de l’association cantonale, a mis en évidence trois axes particulièrement importants pour la branche: l’avenir, la relève et la politique. Ce sont ces trois points que les différents intervenants de l’événement ont développés lors de leurs interventions.

Avenir et communication
L’avenir de la branche était au centre des interventions du président et du directeur de la section cantonale, Stève Delasoie. Ainsi, dans le cadre de sa stratégie de modernisation, GastroValais a dévoilé son nouveau logo, conçu en collaboration avec les étudiants de l’EDHEA (Ecole de design et haute école d’art). «Ce logo symbolise l’unité de l’association, regroupant à la fois les petits et grands établissements. La toque représentée incarne le professionnalisme de la branche, tandis que l’étoile valaisanne veille sur l’ensemble, reflétant les valeurs locales et l’excellence», explique le directeur. Pour le comité, les établissements de toute taille doivent en effet se sentir représentés au sein de la section. C’est pourquoi André Roduit se questionne sur l’avenir des cafés et bistrots de village: «En 2024, nous avons prévu de vous rencontrer chez vous, afin de discuter des défis auxquels vous faites face lors de ‹cafés gastronomiques› informels», indique-t-il.
GastroValais dispose également d’un groupe jeune qui se penche sur les problématiques actuelles et cherche des solutions pour les années à venir. «Le groupe a identifié plusieurs axes de travail afin de développer une boîte à outils pour les restaurateurs: la gestion administrative, la gestion RH, les coûts énergétiques ainsi que la gestion des réseaux sociaux et de l’e-réputation», précise Stève Delasoie avant d’annoncer une collaboration avec l’association hôtelière du Valais et une agence de communication, Forme. Ensemble, ils s’efforceront de redéfinir la perception publique et professionnelle du secteur, alignant l’image avec les évolutions contemporaines et les aspirations futures.

Relève et formation
La relève, son intérêt pour la branche et sa formation ont également été traités. La sortie du manga destiné aux jeunes en fin de scolarité obligatoire a été saluée, ainsi que la distribution de l’ouvrage et la campagne de promotion de la branche, notamment durant la journée des métiers. Mais afin que ces efforts se concrétisent, Stève Delasoie a rappelé que la gastronomie doit offrir des places d’apprentissage et de stage pour les jeunes. «Environ 60% des jeunes viennent dans notre branche suite à un stage. Nous avons besoin de vous pour les accueillir dans vos établissements!» Enfin, il a clôturé le sujet par une note particulièrement positive: la participation du jeune Valaisan Marc Gay au concours Worldskills dans la catégorie service.

Politique et élections
«L’avenir de la branche est fortement lié aux décisions politiques», a déclaré André Roduit en prenant pour exemple le manque de clarté des autorités sur les aides à fonds perdu et les débats sur les salaires minimaux au niveau cantonal. Un sujet largement repris par Casimir Platzer lors de son intervention. Celui-ci a en effet présenté la position de GastroSuisse sur les différents objets politiques qui occuperont le pays à court et moyen terme, avant de revenir sur le plan en cinq points, désormais appelé «Avanti», et d’en présenter les derniers développements. Il a conclu son discours par les élections au conseil de GastroSuisse avec une vidéo présentant les candidats latins.