"Nous attendions ce moment depuis longtemps"

Communiqué de GastroSuisse – 16 février 2022
GastroSuisse est soulagée que le Conseil fédéral ait répondu aux exigences de la fédération de branche et qu'il ait désormais également supprimé le certificat obligatoire, dommageable pour de nombreuses branches. La décision du 16 février est un grand pas vers un retour à la normale. La situation économique et personnelle de l'hôtellerie-restauration reste toutefois grave.

Pendant les près de 700 jours qu'a duré la crise du coronavirus, les établissements de l'hôtellerie-restauration ont dû vivre avec des restrictions parfois massives. Selon les données de GastroSuisse et du Centre de recherches conjoncturelles KOF, les chiffres d'affaires des établissements ont chuté d'environ 40% en 2020 et 2021 par rapport à 2019. Cela correspond à un dommage économique de plus de 20 milliards de francs. GastroSuisse se montre donc soulagée que le Conseil fédéral ait répondu aux exigences de la fédération de branche, et ait notamment supprimé le certificat obligatoire. "La joie dans la branche est immense de pouvoir enfin à nouveau servir tous les clients", déclare Casimir Platzer, président de GastroSuisse. Les clients se réjouissent également. En effet, bon nombre des 2,5 millions de personnes, qui fréquentent chaque jour l'hôtellerie-restauration, n'avaient pas accès aux restaurants, bars et cafés en raison du certificat obligatoire.

En janvier déjà, GastroSuisse avait demandé, avec une large alliance économique, la levée immédiate de toutes les mesures, puisqu'on ne constatait aucune surcharge dans les unités de soins intensifs depuis des semaines. Il y a quelques jours, la taskforce COVID-19 a elle aussi reconnu ses erreurs de prévision et confirmé qu'il n'y avait pas de risque de surcharge. GastroSuisse se félicite donc que la situation particulière soit enfin levée à partir du 17 février. "Nous attendions ce moment depuis longtemps", se réjouit Casimir Platzer.

Mais les situations économique et personnelle des professionnels de la branche reste grave. "Il faudra du temps pour que les entreprises de l'hôtellerie-restauration se rétablissent", explique Casimir Platzer. De nombreux établissements ont épuisé leurs réserves. Dans l'hôtellerie-restauration, on a eu recours durant la crise à 17'414 crédits COVID-19 . Certes, environ la moitié de tous les établissements profitent ainsi d'un crédit transitoire, mais de nombreux établissements ont de grandes difficultés à rembourser les crédits dès maintenant, comme le montre une enquête de GastroSuisse. On ne sait pas combien d'établissements demanderont un report de remboursement. Ce processus ne fait que commencer. Le volume de crédit employé dans l'hôtellerie-restauration s'élève à environ 1,65 milliard de francs, ce qui correspond à 9,7% de tous les crédits transitoires.