«Changeons de perspective!»

Malgré la Météo maussade de ce mercredi 15 mai, l’odeur des copeaux, les nombreuses roulottes aux couleurs des jeunesses vaudoises et le parking boueux installé au beau milieu d’un champ laissent présager un weekend de festivités particulièrement intense. En attendant que les jeunes prennent possession des lieux, ce sont les restaurateurs vaudois qui se sont réuni dans la grande tente du Rallye de la FVJC. Et pour faire honneur à leurs hôtes, se sont évidemment les jeunes de la génération Z et des suivantes qui étaient au centre des interventions de ces 132e Assises.

«A nous de nous adapter!»
Besoin de sens, de plaisir, d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, esprit critique et défiance vis-à vis d’une hiérarchie horizontale: la génération Z et celles qui la suivent n’ont plus la même vision du travail que leurs aînés. «C’est notre responsabilité, c’est nous qui avons élevé cette génération», rappelle Gilles Meystre, président GastroVaud. «Leur discours n’est-il pas l’écho de ce que nous avons toujours rêvé mais jamais osé dire?» Pour le maître de cérémonie, il faut donc changer de perspective, s’adapter et oublier les sempiternels «Tout fout le camp!» Il est urgent de s’intéresser à ce qui passionne les jeunes, et de faire un pas vers eux, à l’image de GastroValais et de son manga créé pour séduire la relève. D’autant plus, que, malgré une anxiété et une dépendance au numérique grandissantes, les jeunes savent travailler. «Preuve en est l’organisation de ce Rallye», indique Lucie Theurillat, présidente de la FVJC. «Par ailleurs, des études montrent aussi que les jeunes adultes sont plus engagés dans le volontariat et les structures associatives. Ils prennent des initiatives et aiment bosser!»

Hommages et élections
Hormis les discours des officiels et les interventions concernant la jeune génération, l’événement était aussi l’occasion de remettre les diplômes G1, d’honorer les membres jubilaires et d’annoncer les candidatures latines aux élections pour le conseil de GastroSuisse. Ainsi, après le discours éloquent de Philippe Leuba rendant hommage à Nino Cananiello pour sa carrière hors du commun – émigré venu des Pouilles, le restaurateur débute à 16 ans comme casserolier sur le chantier de l’autoroute entre Chexbres et Lausanne, et se retrouve 50 ans plus tard, à la tête d’une des plus grandes entreprises de restauration vaudoise, le restaurant de Dorigny, qui a servi des hôtes de marque tel Nelson Mandela, le Dalaï Lama ou le CIO –, André Roduit, membre du conseil de GastroSuisse, a présenté les candidats romands et tessinois aux prochaines élections. Outre Massimo Sutter pour la présidence, David Maye et André Roduit pour le conseil, Gilles Meystre sera également candidat à la vice-présidence pour assurer une représentation latine au présidium de l’association au niveau national.