La saison d’hiver et le traçage inquiètent

Tous masqués, mais solidaires. GastroLausanne a pris le pari de maintenir son assemblée générale en présentiel et grand bien lui a fait: les membres avaient besoin d’échanger et de partager questions et inquiétudes. Susan Sax, qui a repris la présidence en 2018 après le départ de Thierry Wegmüller, a commencé par faire un bilan de la période écoulée. La thématique de la taxe de séjour a été abordée par Jean-Baptiste Bagi, membre du comité et directeur du groupe Hôtels et Patrimoine: «L’augmentation prévue de 78% de la taxe de séjour a été repoussée à cause du Covid, mais sera appliquée en 2022. Nous maintenons notre position, à savoir que nous ferons tout notre possible pour négocier au mieux et aider les hôteliers.» Selon la présidente, les établissements lausannois ont tout intérêt à y mettre du leur, car une taxe au couvert menace (dont les bénéfices seront reversés à la Ville. Terrasses et Bô Noël Après le résumé d’Alexandre Belet quant aux points soumis à la Municipalité dans le cadre de la Fondation pour le commerce et le mot de Vanessa Jeanneret sur la campagne «Reviens-y» qui encourage les restaurateurs à proposer des doggy-bags à leurs clients qui ne finissent pas leur assiette, le Municipal Pierre-Antoine Hildebrand a pris la parole. Il a rappelé que 205 terrasses ont pu être étendues depuis le début de la crise, mais a aussi indiqué que des questions restent en suspens: «Comment gérer ces terrasses avec d’autres animations de la Ville, comme Bô Noël?» Un restaurateur présent dans la salle a alors interpellé le Municipal pour savoir si l’événement aura lieu. Pierre-Antoine Hildebrand a indiqué qu’à ce stade, les organisateurs et la Ville veulent que l’événement soit maintenu, notamment parce que la plupart des marchés de Noël ont tiré la prise et que cela peut être un avantage pour le commerce lausannois. «Nous cherchons à établir des règles les plus équitables possibles, entre vous restaurateurs et Bô Noël.» Le même membre a rétorqué: «Ce sont les restaurateurs qui ouvrent tous les jours leur établissement, qui ont fait l’effort de garder l’ensemble de leurs collaborateurs, de payer les loyers, de subir une pression insupportable au quotidien et c’est d’autant plus insupportable d’imaginer que Bô Noël aura lieu. Comment sera-t-il contrôlé? Franchement, ça ne passe pas!» La discussion se poursuivra avec la Municipalité. Au sujet des terrasses, Pierre-Antoine Hildebrand a annoncé: «La position de la Ville est la suivante: non à l’agrandissement des terrasses jusqu’au 31 mars, oui à l’installation de chalets, cabanons en bois ou télécabines, pour autant que les clients soient à l’intérieur de ces structures.» Et d’ajouter que seules les chaufferettes à pellets sont autorisées. «Tracez correctement ou vous fermerez!» Le président de GastroVaud, Gilles Meystre, a quant à lui, insisté sur l’importance du traçage des clients. «Selon le médecin cantonal, le traçage ne va pas. En clair, soit vous tracez correctement, soit vous risquez la fermeture! Le gouvernement cantonal a décidé que seules les solutions numériques sont désormais autorisées – les feuilles de papier ne sont réservées qu’aux cas exceptionnels – et nous privilégions Social Pass et Social Scan, solution désormais gratuite.» Quant aux points statutaires, l’élection de la présidente, unique candidate, était à l’ordre du jour. Susan Sax a été réélue à main levée et à l’unanimité. Suite au départ de Lucas Girardet, Richard Balsamo a rejoint le comité. Enfin, côté événements, Isabelle Bès, coordinatrice de GastroLausanne, a informé l’assemblée que la Soupe au chapeau prévue le 11 novembre a dû être annulée et Gilles Meystre a indiqué que la Journée du papet subira le même sort. En revanche, les Pintes ouvertes sont maintenues, les 3, 4 et décembre.