Gastronomie

Deux étoiles montantes à suivre de près

Caroline Goldschmid – 09 octobre 2019
Deux Romands ont marqué le podium de cette cuvée du GaultMillau 2020: Jérémy Desbraux et Romain Paillereau.

Tandis que Tanja Grandits a été sacrée Cuisinier de l’année et récompensée de 19 points – devenant ainsi la première femme à rejoindre le cercle restreint dont font notamment partie Philippe Chevrier (Satigny, GE), Didier de Courten (Sierre, VS) et Franck Giovannini (Crissier, VD) –, deux talents de Suisse romande ont également été salués lundi 7 octobre à Bâle par le guide gastronomique. Il s’agit de Jérémy Desbraux, qui a repris les rênes de la Maison Wenger, au Noirmont (JU) en janvier dernier (GJ13) et de Romain Paillereau, aux commandes de La Pinte des Mossettes, à Cerniat (FR), depuis 2016. Pour Jérémy Desbraux, 33 ans, c’est une première entrée au GaultMillau et on peut dire qu’il a réalisé un bel exploit puisqu’en obtenant 17 points après seulement neuf mois à la tête de la célèbre table, il a presque égalisé la note affichée par son prédécesseur Georges Wenger, qui était de 18 points! Mais ce n’est pas tout: celui qui a été le second de Franck Giovannini s’est vu décerner le titre de «Découverte romande de l’année». S’attendait-il à cela? «Nous nous n’y attendions pas, mais nous l’espérions», répond Jérémy Desbraux, pour qui une note de 17 est «remarquable». Le chef souligne que cette performance est le résultat d’un travail d’équipe: «Tout seul on ne fait rien. Un grand bravo à tous ceux qui m’entourent, en premier lieu à ma compagne Anaëlle, qui a quitté son métier de cuisinière pour gérer la salle.» Et Jérémy Desbraux a reçu un autre merveilleux cadeau puisqu’il est papa d’une petite Leyna depuis la semaine dernière. L’année 2019 aura été son année! La relève est aussi assurée par le «Promu romand de l’année», Romain Paillereau, qui cuisine avec brio loin des centres urbains, dans une verte vallée de la Gruyère. Le guide lui a décerné 17 points, contre 16 l’an dernier. «C’est une belle récompense pour toute l’équipe!», s’est réjoui le chef de 34 ans, qui pensait avoir gagné un point supplémentaire, mais ne s’attendait pas au titre de «Promu de l’année». «Cette distinction, c’est juste énorme!» Si Romain Paillereau s’est rendu à la cérémonie avec son sous-chef, son second et son maître d’hôtel, tous ravis, il leur a été impossible de fêter ça le soir-même. Mais le chef a prévu une surprise pour son équipe en réservant auprès d’une grande table pour marquer le coup prochainement, «chez un chef qui a 19 points». En attendant, le quotidien reprend son cours, tout comme le travail de haut niveau.