2022 sera l'année de la maternité pour Valentina Andrei

Caroline Goldschmid – 23 février 2022
La vigneronne basée à Saillon (VS) attend un heureux événement pour le mois de mai. La meilleure façon pour elle de revenir à l'essentiel, après une année 2021 compliquée.

«J’ai la chance d’attendre un bébé qui devrait pointer le bout de son nez d’ici fin mai et ce sera un petit garçon», annonce fièrement Valentina Andrei, vigneronne à la tête d'une cave qui porte son nom à Saillon. «C'est pour moi la meilleure façon de revenir à l’essentiel. De quoi me donner la force et le courage nécessaires pour affronter les défis avec bonheur.» Et, en 2022, les défis seront nombreux, après l'année compliquée que vient de vivre celle qui fêtera ses 39 ans en juillet. Parmi les difficultés rencontrées en 2021, la principale a été l’épisode de gel du mois d’avril qui a frappé de manière plus marquée les vignes en coteaux. Et toutes les communes où se trouvent les vignes de Valentina Andrei ont été touchées, comme Sion, Grimisuat et Fully. «Dans mon cas, cela représente plus de 35% de perte de volume par rapport à un millésime classique», regrette la viticultrice d'origine roumaine. Autre aspect qui a compliqué la marche des affaires: les effets indirects de la pandémie. «Toutes les fournitures, comme les bouchons, les cartons et les bouteilles, et les frais de transport ont sensiblement augmenté alors qu'en parallèle, le marché a évolué lui aussi. La restauration et l’hôtellerie ont également été lourdement touchés par le COVID-19», rappelle Valentina Andrei.

Heureusement, des lueurs d’espoir existent ici et là. Les mesures sanitaires ont été abolies le 17 février et le raisin vendangé en 2021 était d’excellente qualité, ce qui semble augurer de jolis vins tout en fraîcheur et finesse. «On va de l'avant!», annonce Valentina Andrei, qui reste positive. Mais comment va-t-elle compenser cette perte importante? «J’envisage de continuer de faire grandir ma clientèle privée, de privilégier des dégustations ciblées et soignées à la cave et d’optimiser mon fonctionnement interne», répond la vigneronne, qui est en pleine réflexion stratégique. Parmi les solutions qu’elle envisage: ne plus offrir les frais de port, qui représentent plus de 40'000 francs par année. «Je vais tout mettre en œuvre pour éviter d’augmenter les prix des bouteilles. J’ai démarré il y a quelques années seulement et je ne dispose malheureusement pas de grandes réserves financières...»

Ce que Valentina Andrei retient de ses deux ans de crise? «A chaque fois que nous sommes confrontés à de grands défis, cela nous rend plus forts et nous oblige à trouver des solutions et des nouvelles idées!»

 

valentinaandrei.ch