« GastroSuisse s'efforce de créer des conditions politiques et économiques favorables dans l'hôtellerie-restauration. Un environnement favorable à la branche contribue de manière déterminante à ce que l'hôtellerie-restauration puisse se développer avec succès.» C'est ainsi que la fédération présentait jusqu'à présent sa mission politique de base. Celui-ci a maintenant été précisé. Parallèlement, elle a fixé neuf objectifs annuels. Selon le mandat de base, GastroSuisse se concentre sur quatre champs d'action. «Notre action politique s'oriente systématiquement vers l'utilité pour les membres», déclare le président de la fédération Beat Imhof.
Les objectifs politiques annuels pour 2025
1. Poursuite du taux pour les prestations d'hébergement : le taux de TVA sur l'hébergement doit être prolongé au-delà de 2027. Le Conseil fédéral prévoit de ne pas le prolonger. Ainsi, le taux normal s'appliquerait aux services d'hébergement à partir de 2028. Deux motions déposées par la conseillère aux États et membre du comité Esther Friedli ainsi que par le conseiller national Philipp Matthias Bregy souhaitent maintenir le taux d'hébergement.
2. Réglementation sur les pourboires : GastroSuisse s'engage pour des conditions-cadres optimales en matière de pourboires. Une intervention du conseiller national Vincent Maitre demande que les pourboires dans l'hôtellerie-restauration soient dans tous les cas exonérés d'impôts et de taxes. L'association professionnelle soutient cette demande. La motion améliore la sécurité juridique et élimine les imprécisions concernant la pratique du pourboire, qui a en principe fait ses preuves.
3. Protection du partenariat social : GastroSuisse s'engage pour que les salaires minimaux prévus par les conventions collectives de travail (CCT) étendues priment sur les salaires minimaux cantonaux. En Suisse, les employés et les employeurs négocient traditionnellement les conditions de travail. De plus en plus, ce partenariat social risque d'être dépassé par des initiatives cantonales. On risque de se retrouver avec un patchwork de conditions de travail. Le Parlement débattra prochainement de la mise en œuvre d'une motion visant à protéger les salaires minimaux de toute intervention de l'Etat.
4. Pour un droit des cartels efficace : GastroSuisse a été l'un des initiateurs de l'initiative pour des prix équitables. Il y a quatre ans, le Parlement a adopté un contre-projet efficace. Il a permis d'empêcher les importations parallèles. Le Parlement adapte actuellement la loi sur les cartels et pourrait à nouveau créer une brèche. Heureusement, le Conseil des Etats a rejeté les propositions correspondantes. GastroSuisse s'engage pour une loi sur les cartels efficace.
5. Protection contre les évaluations abusives : La Confédération examine des mesures contre les évaluations en ligne abusives. GastroSuisse s'engage pour que des mesures soient mises en œuvre. Les évaluations en ligne sont un facteur concurrentiel important. Or, l'anonymat sur Internet favorise les pratiques abusives telles que les évaluations de vengeance ou le chantage.
6. Mesure dans le paquet d'économies : le Conseil fédéral proposera en début d'année un paquet de mesures d'allègement et de modifications des recettes afin de rééquilibrer le budget fédéral. Dans le budget 2025, la Confédération a réduit les moyens destinés aux instruments de promotion touristique, ce que GastroSuisse comprend. Toutefois, la fédération s'oppose à des mesures supplémentaires en matière de recettes qui seraient à la charge de la branche.
7. Délais de résiliation : GastroSuisse s'engage cette année contre les prolongations disproportionnées du délai de résiliation en cas d'absences de courte durée pour cause de maladie.
8. Développement des relations bilatérales : L'association examine les accords négociés avec l'UE, l'adaptation du droit suisse et les mesures d'accompagnement.
9. Pour une politique autonome en matière de pandémie : GastroSuisse s'engage contre la reprise du Règlement sanitaire international (RSI) adapté et du Traité de l'OMS sur les pandémies. Une consultation sur le RSI est en cours jusqu'au 27 février. De même, GastroSuisse s'engagera dans la révision de la loi sur les épidémies en faveur d'une politique autonome en matière de pandémie et d'indemnisations réglementées.