La demande touristique a généré une valeur ajoutée brute de 1,6 milliard de francs en 2023, dont 793 millions dans l’hébergement, la restauration et les secteurs connexes. Un dynamisme économique qui se reflète également dans l’emploi, avec plus de 17 000 équivalents plein-temps (EPT) occupés par la branche. Voici les chiffres les plus parlants de l’étude commandée par Vaud Promotion et l’Association Romande des Hôteliers (ARH) et rendue publique le 4 novembre.
«Le secteur touristique est complexe, parce qu’il y a une multiplicité d’intervenants et parce qu’on manque de données précises», a déclaré ce jour-là Isabelle Moret, conseillère d’Etat en charge de l’économie. «Le suivi et l’analyse de ce secteur sont donc particulièrement difficiles. C’est pourquoi cette étude est importante et elle a trois mérites principaux. Premièrement, elle nous fournit des données à jour dans le secteur du tourisme du canton de Vaud. Deuxièmement, elle nous permet d’établir un référentiel solide après les perturbations provoquées par la crise sanitaire du Covid-19. Troisièmement, elle met en perspective l’importance de la branche touristique par rapport à l’ensemble de l’économie cantonale.» La ministre en charge du tourisme et du patrimoine a ensuite énuméré les axes de travail pour établir la stratégie 2026. Parmi eux: investir dans le renouvellement des infrastructures pour permettre aux visiteurs de vivre des expériences de qualité, soutenir les entreprises locales, fédérer les acteurs du tourisme ou encore établir un suivi du secteur et des tendances.
289 millions pour la restauration
«Sur les 793 millions de francs, la restauration contribue à hauteur de 289 millions de francs et représente 5000 EPT, devant l’hébergement et les autres prestataires», a relevé Gilles Meystre. «Mais il ne s’agit pas de déterminer qui pèse le plus, car nous sommes tous étroitement dépendants les uns des autres.» Le vice-président de GastroSuisse a conclu en rappelant les enjeux pour la branche afin de continuer d’apporter sa contribution à l’économie touristique du canton. «Le premier enjeu, c’est notre rôle de vitrine touristique: la restauration est l’ambassadrice d’un terroir, de traditions et de savoir-faire. Le deuxième enjeu consiste à développer les effectifs et les compétences du terrain. Le troisième enjeu : poursuivre la collaboration avec les autres filières comme avec les pouvoirs publics.»