En 2025, l'Aide suisse à la montagne met l'accent sur les établissements d'hébergement isolés

cgo/comm. – 10 février 2025
Le tourisme est le deuxième employeur le plus important dans les régions de montagne, mais les emplois à l'année sont rares. Les petits hôtels, les pensions et les campings peuvent offrir de tels emplois. Pour réussir à long terme, les établissements d'hébergement doivent investir régulièrement dans leur infrastructure.

Dans les régions de montagne, le tourisme est le deuxième employeur le plus important après l'agriculture. Selon Suisse Tourisme, environ un quart de tous les emplois dans les montagnes dépendent du tourisme. «Dans le canton du Valais, le tourisme génère 15% du produit intérieur brut (PIB) et fournit près de 19% des emplois, relève Damian Constantin, président de la Conférence des directeurs d'office de tourisme régionaux de Suisse. 

Les visiteurs aiment la Suisse pour ses montagnes

Selon la dernière enquête de Suisse Tourisme auprès des hôtes, les montagnes sont de loin la raison la plus importante de choisir la Suisse comme destination de vacances. «La deuxième raison la plus importante est la nature, que nos hôtes découvrent surtout en montagne», souligne Damian Constantin. Plus de 40% des hôtes préfèrent passer la nuit à l'hôtel. «C'est une grande chance pour les petits établissements d'hébergement de montagne situés à proximité de la nature et pour leur personnel qu’ils recrutent le plus souvent localement», déclare Dominique Graz, membre du Conseil de fondation de l'Aide suisse à la montagne. Une chance que les établissements ne peuvent toutefois saisir que si leur infrastructure est bien entretenue et répond aux exigences de la clientèle. Cela nécessite souvent de gros investissements.»

Les petits hôtels également ont souvent besoin d’investissements considérables

Investir beaucoup pour pouvoir maintenir le chiffre d'affaires: Joelle Deburaux, du restaurant et hôtel Miroir d'Argentine à Solalex (VD), connaît bien cette situation: elle et son mari Martin ont pu reprendre progressivement l'établissement d'hébergement traditionnel sur le plus grand alpage du canton de Vaud. Le jeune couple a d'abord obtenu la location du gîte de groupe Refuge de Solalex. Ils ont rénové les chambres et aménagé une deuxième salle à manger. Le succès est au rendez-vous avec le nombre de clients qui a augmenté. Les propriétaires de l'hôtel Miroir d'Argentine, situé juste à côté, ont été impressionnés par l'engagement des tenanciers et, en raison de leur âge, ont vendu leur établissement à Joelle et Martin il y a six ans.

Le restaurant et les chambres d'hôtel qui sont très appréciés n'avaient qu'un seul inconvénient: ils ne pouvaient être ouverts que de mai à octobre, en raison d'une isolation insuffisante et de l’absence de chauffage. Il a fallu une transformation complète de la cuisine, des huit chambres et l'installation d'une pompe à chaleur et d'un système solaire pour permettre une exploitation à l'année. Huit nouveaux postes de travail ont ainsi été créés et 16 collaborateurs travaillent désormais toute l'année.

Le jeune couple de restaurateurs engagés a pu entreprendre cette transformation majeure grâce à l'Aide suisse à la montagne. Les investissements totaux de plus de 2 millions de francs ont également pu être réalisés grâce à une contribution financière de l'Aide suisse à la montagne.

Investir pour réussir: c'est aussi ce qu'a osé faire le petit hôtel Cochon Rose à La Sagne dans le canton de Neuchâtel, où le patrimoine architectural de la maison communale vieille de plus de 400 ans a été conservé et revalorisé. C’est également le cas de l'hôtel et du zoo des Marécottes (VS), où durant longtemps il n’existait aucune possibilité de passer la nuit. Un nouveau bâtiment de 17 chambres, parfaitement intégré dans le paysage, a changé la donne. Avec cette extension, le propriétaire Florian Piasenta prévoit de mieux exploiter l'établissement au printemps et en automne et de proposer un emploi à l'année à un plus grand nombre de collaborateurs.

Soutien de l'Aide suisse à la montagne apporté à environ 20 projets par an

Pour les projets de La Sagne et des Marécottes, les coûts de transformation se sont également élevés à plusieurs centaines de milliers de francs. Ce ne sont pas des exceptions: lorsque les auberges et les petits hôtels veulent investir dans leur infrastructure, les projets de construction deviennent rapidement très importants. Les petits établissements ne peuvent souvent pas les assumer par leurs propres moyens. Lorsqu'ils se heurtent à leurs limites financières, l'Aide suisse à la montagne est là pour les soutenir. L'année dernière, la fondation a pu soutenir 21 hôtels, pensions ou campings avec environ 2 millions de francs pour leurs projets de construction.