Une fédération pour tous les métiers de l’accueil et du goût

Caroline Goldschmid – 03 février 2025
«Un nouvel acteur est dans la place!» La FMAG a été présentée officiellement à Pully le 30 janvier. Ce regroupement entre professions est une première en Suisse.

«Après des années de concubinage et après dix ans passés à défendre une plus grande concertation avec tous ceux qui rendent nos traditions vivantes, l’heure est venue de présenter la Fédération des Métiers de l’Accueil et du Goût», a lancé Gilles Meystre, son président. Créée en décembre, la FMAG regroupe déjà plusieurs associations professionnelles majeures: GastroVaud, les Artisans Boulangers Pâtissiers Confiseurs Vaudois, l’Association Vaudoise des Maîtres Bouchers Charcutiers, l’Association Romande des Hôteliers, l’Association Charcuterie Vaudoise IGP, Hotel & Gastro formation Vaud, Boulangerie Confiserie formation Vaud et la Fondation vaudoise pour la formation des métiers de bouche.

Pourquoi cette fédération? «Parce que nos points communs sont largement plus nombreux que nos différences», a souligné Gilles Meystre, président de GastroVaud et vice-président de GastroSuisse. «Les enjeux sont les mêmes: lutter contre les images négatives liées à la pénibilité de nos métiers et soutenir les patrons-formateurs pour qu’ils continuent de former la relève.» 

Puis le directeur de la FMAG, Roman Helfer, a annoncé les buts de cette nouvelle entité: «Il s’agit de rassembler les entités et favoriser la coopération, proposer des services et prestations mutualisées au travers de toutes ces associations. Pilier essentiel, il s’agit de soutenir et promouvoir la formation et enfin représenter et défendre les intérêts du domaine.» Le directeur a annoncé que l’équipe de la FMAG va se constituer tout au long de 2025. Et de préciser: «Ce n’est pas une fusion! Nous gardons les maisons, mais cassons les murs. Un nouvel acteur est dans la place!»

Quels seront les dossiers prioritaires sur le plan politique en 2025? La question du salaire minimum cantonal et l’avenir du foie gras, en danger, selon le président de GastroVaud. Présent au lancement officiel, le conseiller d’Etat en charge de la formation Frédéric Borloz a salué l’initiative: «Sur le plan économique, et donc politique, vous pesez plus lourd: vous pourrez vous exprimer d’une même voix et vous aurez forcément une voix plus forte.» 

Pourquoi inclure aussi la restauration dans la FMAG? «A travers une mutualisation d’une fonction, on va pouvoir dégager des moyens pour offrir davantage de prestations à nos membres, a précisé son président. A travers la FMAG, nous proposerons des formations de formateurs, par exemple. Et le périmètre n’est pas exclusivement vaudois: le modèle est extensible!»