Le prochain Cuisinier d’Or sera-t-il romand?

Isabelle Buesser-Waser – 28 janvier 2025
Le 10 février, la Romandie pourra compter sur deux représentants francophones lors de la finale du «Cuisinier d’Or 2025». D’une part, Elodie Schenk, unique femme en lice, souhaite démontrer que le travail paie et faire honneur à tous les jeunes qu’elle encadre. D’autre part, l’Hôtel de Ville de Crissier ­entend bien compléter son équipe gagnante avec une victoire de João Coelho.

Elodie Schenk (36 ans)

Cheffe du Restaurant le Tourbillon à Plan-les-Ouates (GE), Elodie Schenk accueille des jeunes en réinsertion professionnelle pour des stages dans son établissement. Le 10 février, elle sera accompagnée de son apprenti de 2e année, Baptiste, et compte bien vivre ce moment à fond, sans regrets! 

Qu’est-ce qui vous a motivée à participer au Cuisinier d’Or ?
Elodie Schenk: C’est le désir de me remettre au défi pour voir ce que je vaux aujourd’hui. Au Restaurant du Tourbillon, nous avons pour fil rouge l’insertion professionnelle: nous accueillons des jeunes en stage durant deux à cinq semaines. Mon idée est de montrer que le travail paie, qu’il faut aller de l’avant avec passion, tout en emmenant tout le monde avec moi dans cette aventure.

Comment se sont déroulées les demi-finales ?
Ça s’est bien passé. J’étais stressée, mais bien préparée. En discutant avec le jury, j’ai compris que j’avais parfois poussé les saveurs trop loin, avec des goûts francs et spéciaux. Ils recherchent quelque chose de plus rond, plus réconfortant.

Comment vous préparez-vous pour la finale ?
Je m’entraîne chaque week-end. C’est un gros challenge: il faut dormir suffisamment, rester concentrée et ne pas s’épuiser. Il y a dix ans, j’ai terminé 2e au Bocuse d’or dans la souffrance. Je n’avais pas envie de vivre le Cuisinier d’Or de la même manière, c’est pourquoi j’ai fait appel à un coach mental qui m’apprend à gérer le stress positivement. 

Quels sont vos atouts ?
Je livre ma personnalité à travers mes créations: je suis positive et j’aime la nature. Cela devrait se retrouver dans l’assiette!

Quelles sont vos faiblesses ?
Mon stress est ma principale faiblesse. Je dois le canaliser pour ne pas le transmettre à mon commis. C’est sa première grande compétition, et il a peur de décevoir, mais je lui rappelle que quoiqu’il arrive, je ne serai jamais déçue. Nous sommes une équipe!

João Coelho (25 ans)

Grand compétiteur, João Coelho est sous chef à l’Hôtel de Ville de Crissier (VD). Grâce à une grande expérience dans des établissements étoilés, des plats créatifs qui reflètent sa personnalité et un commis ultra motivé, il espère pouvoir compléter l’équipe gagnante de Franck Giovannini le 10 février. 

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au Cuisinier d’Or?
João Coelho: J’adore la compétition et c’était un objectif personnel de participer à un concours comme celui-là. C’est l’occasion d’évoluer et de montrer ma cuisine. 

L’hôtel de ville de Crissier compte déjà cinq victoires au Cuisinier d’Or? Est-ce une pression supplémentaire ? 
Pour moi, c’est important de faire honneur à l’établissement où je travaille. Franck Giovannini nous voit comme une équipe de Hockey, et il nous manque une victoire pour être au complet! Mais heureusement, je gère très bien la pression, c’est l’une de mes qualités!

Et quelles sont vos faiblesses? 
Je suis souvent à la limite en sel et en acidité. J’aime les saveurs très acides, mais je dois trouver un équilibre pour plaire à tous les membres du jury.  

Que pensez-vous des produits imposés?
Le thème est incroyable. Je ne suis pas fan du genièvre, mais c’est un produit très intéressant.

D’après vous, quels éléments seront déterminants en finale?
La cuisson de la pièce centrale, qu’il s’agisse de la viande ou du poisson. Mais il ne faudra pas négliger le reste: tout doit être précis, élégant et fin.

Comment vous préparez-vous pour la finale ?
Je travaille sept jours sur sept. Lorsque je ne cuisine pas, je fabrique mes propres moules en silicone ou en inox. Je cherche à créer quelque chose d’unique et d’original.