«On passe en moyenne 4h30 à table par jour lors d'un voyage de tourisme, sans compter les apéros», indique Dany Stauffacher, CEO de Sapori Ticino et promoteur de l'initiative en collaboration avec Ticino Turismo, GastroTicino, Ticinowine et les Organisations Régionales du Tourisme. En effet, la Gastronomie et le vin sont, avec le territoire, la principale raison pour laquelle les touristes choisissent le Tessin comme destination de vacances. Le potentiel d'un guide tel que celui-ci, qui répertorie non seulement des restaurants, mais aussi des caves à vin, des hôtels, des recettes, des produits locaux, des événements gastronomiques et des activités, est donc très élevé.
Les 70 établissements figurant dans le guide sont le résultat d'une sélection minutieuse. L'accent est mis sur la valorisation du terroir et l'utilisation d'ingrédients locaux ainsi que sur une interprétation moderne des de la tradition culinaire.
Une richesse gastronomique historique
Afin de représenter la richesse de la gastronomie tessinoise, quatre chefs étaient aux fourneaux lors de la conférence de presse de présentation du guide. Filipe Pina du Ristorante The Mira View à Losone, Egidio Iadonisi du Ristorante Olimpia à Lugano, Carlo Ponti Greppi de La Fontana Ristorante & Bar, Hotel Belvedere à Locarno et Guglielmo Curcio du Crotto dei Tigli à Balerna ont fait découvrir des saveurs typiques de la région de Bellinzona e Valli, Ascona Locarno, Lugano et Mendrisiotto. Parmi les saveurs présentées, on retrouvait notamment une polenta rouge croustillante d'Ascona ou un risotto myrtilles, Thym Zincarlin de la vallée de Muggio, mais aussi des boulettes de viande inspirée de la recette de Maestro Martino.
Maestro Martino, surnommé le Prince des cuisiniers, est un chef tessinois du 15è siècle, connu dans le monde comme le premier cuisinier moderne de l'histoire. La Suisse italienne a bénéficié d'une renommée mondiale grâce à lui. «C'est le premier a avoir utilisé les légumes et les légumineuses à la table des nobles, avant cela on considérait que seul la viande et le gibier était dignes», raconte Marta Lenzi, historienne de la gastronomie et project manager pour Sapori Ticino. «Il a aussi remplacé une partie des épices par des herbes aromatiques et commencé à utiliser le sucre, jusque-là considéré comme une épice, dans les desserts.»
Bientôt d'autres «Gourmet Tours»?
Alors que le guide tessinois est lancé, la Romandie s'intéresse, elle aussi, à valoriser son patrimoine gastronomique grâce à un guide similaire. En fin de conférence, Christoph Sturny, directeur de Montreux-Vevey Tourisme a annoncé qu'un Montreux-Riviera Gourmet Tour est également en préparation et qu'il devrait voir le jour cet automne.