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A seulement 31 ans, Pierre Majoux est un précurseur. En 2021, il a ouvert avec son ex-compagne la toute première dark kitchen de Suisse, à Lausanne. Pour rappel, il s’agit d’un établissement qui ne dispose pas de devanture et qui fonctionne principalement avec les applications de livraison (GJ du 25.01.2024). Le couple y confectionnait des croque-monsieur, des poké bowls et des burgers. Les burgers rencontraient un franc succès, mais le contact avec la clientèle manquait aux deux partenaires.
En 2022, l’opportunité de reprendre un restaurant s’est présentée, à Vidy, à l’emplacement de l’ancienne Voile d’or, alors exploité sous le nom de British Bar. Pierre Majoux et sa compagne de l’époque y ont lancé Smaggy, un restaurant qui propose des smash burgers et un brunch le dimanche sous forme de buffet. Là encore, ils ont été précurseurs, étant les premiers à proposer cette spécialité américaine en Suisse. «Je m’occupais surtout de la visibilité, de la communication et de la croissance du lieu», explique Pierre Majoux. «Je faisais beaucoup de promotion sur les réseaux, notamment sur Instagram, où nous avons plus de 7000 abonnés de la région, ce qui est pas mal pour un petit restaurant.» Pierre Majoux a aussi fait en sorte de récolter quelque 700 avis sur la page Google du restaurant, tout en développant la présence de Smaggy sur TikTok. En parallèle, il organise des soirées publiques et privées, l’idée étant de créer une communauté et de garder l’esprit de fête qui régnait à la fin des années 1990 avec l’Amnesia.
Sa motivation? Aider les confrères
Depuis avril 2024, Pierre Majoux n’est plus associé chez Smaggy. Il s’est en effet séparé de sa compagne et associée, mais il a aussi eu envie d’opérer une reconversion professionnelle. Pourquoi avoir quitté le métier de restaurateur? «Je me suis rendu compte que de nombreux restaurateurs prétendent que tout va bien quand on leur pose la question comment vont les affaires. En prenant le temps de discuter avec eux, ils révèlent toutes sortes de problèmes, à commencer par le personnel, la rentabilité et le manque de clients. L’idée est donc de les aider en partageant mon savoir et mon expérience et c’est ça qui m’anime aujourd’hui.»
C’est ainsi que Pierre Majoux a eu l’idée de créer sa propre entreprise, Boost My Commerce. Lancée l’été dernier et basée à Lausanne, elle se spécialise dans les conseils destinés aux professionnels de l’hôtellerie-restauration ainsi que dans la gestion de la visibilité et des réseaux sociaux. Quels sont les services proposés? «Le premier volet concerne la rentabilité. Les restaurateurs sont nombreux à ne pas bien maîtriser cet aspect, notamment en ce qui concerne les prix affichés. Or, il est essentiel de gagner de l’argent sur les plats proposés. Si le restaurateur ne connaît pas le coût matière de ses plats, il ne peut pas savoir à partir de quel montant le plat est rentable. Je les aide à trouver les prix justes.» Dans le cadre de cette démarche, Pierre Majoux accompagne aussi les établissements avec du «menu engineering»: créer la carte en mettant en avant les produits les plus rentables.
L’importance de Google
L’autre volet de Boost My Commerce vise la croissance du business en attirant une nouvelle clientèle et en fidélisant la clientèle actuelle via le marketing digital. «Je deviens alors community manager en optimisant, en animant les pages de l’établissement sur les différents réseaux, en organisant des shootings photos pour promouvoir les plats du jour et agrandir la communauté de followers.»
Pierre Majoux insiste sur l’importance de Google. Il n’est plus associé chez Smaggy, mais gère les réseaux sociaux du restaurant et son e-réputation en tant que consultant. «Avec Smaggy, on a récolté de nombreux avis sur Google, car on demande aux clients d’en laisser et on leur répond, on a une page très active. En somme, plus on est actif sur Google, plus le moteur de recherche va nous mettre en avant. Aujourd’hui, Google est la porte d’entrée d’un restaurant!» Il en a pour preuve: 60 à 70% des clients de Smaggy ont trouvé le restaurant grâce à Google. L’expert en est convaincu, le SEO (référencement naturel) est essentiel, car cela peut amener jusqu’à 40% de clients en plus. «Les restaurateurs sont nombreux à sous-estimer son importance», regrette Pierre Majoux.
Boost My Commerce propose un pack comprenant la gestion complète de tous les réseaux sociaux ainsi que des conseils pour optimiser la rentabilité, mais chaque établissement est libre d’opter pour les services dont il a besoin. Sous forme d’abonnement mensuel, le tarif est adapté aux besoins du client. «Je sais que les fins de mois sont difficiles, donc je propose des prix justes. Cela dit, il faut savoir que l’investissement en vaut la chandelle, car il sera très vite rentabilisé et je peux le garantir!», assure Pierre Majoux. Selon lui, la logique est imparable: si on veut plus de clients, il faut investir dans tous les réseaux sociaux (Google, Instagram, Facebook ...).
Pierre Majoux | Consultant Google & digital marketing (@pierremajoux) • Photos et vidéos Instagram
