Jeudi 14 novembre, Mario Botta (81 ans) s’est présenté avec émotion devant la presse et les invités au sommet des Diablerets, pour dévoiler cette œuvre architecturale singulière qu’est le nouveau bâtiment de la station supérieure du téléphérique de Glacier 3000. Le design contemporain de l’édifice comporte désormais un caractère encore plus solide et résistant, mais aussi innovant et durable grâce aux panneaux solaires installés avec un angle de 45° sur les façades Sud, Est et Ouest. D’une puissance nominale de 100KW, l’installation devrait produire env. 100'000 kWh annuellement grâce à son emplacement ensoleillé en altitude. Parmi les nouveautés, le toit du bâtiment a été transformé en une terrasse panoramique de 250m2. Accessible facilement grâce à un ascenseur, celle-ci offre une vue splendide sur les Alpes et vient renforcer l’attractivité touristique du site.
L’offre de restauration revisitée
Trois restaurants d’une capacité totale de 480 places accueillent dès à présent les visiteurs et skieurs dans la nouvelle station du Scex Rouge. Au 4e étage, le restaurant Botta propose une cuisine locale et raffinée, ainsi que deux salles dédiées à l’organisation de séminaires et réunions. Au 3e étage, le nouveau restaurant Le 3 offre une cuisine simple et rapide, avec commande via smartphone et livraison des plats à table. Enfin au 2e étage, installé sur une partie de l’ancienne terrasse, le chalet Le Carnotzet (initialement construit pour offrir un espace intérieur aux visiteurs pendant les travaux) sert désormais les incontournables de la gastronomie Suisse dans une ambiance chaleureuse. Tous ces espaces ont également été pensés pour pouvoir accueillir des évènements en dehors des heures d’ouverture officiels, et positionner ainsi Glacier 3000 comme lieu incontournable sur ce segment.
Tirer les leçons de l’incendie
La direction de Glacier 3000a tiré les leçons de ce drame: «En étroite collaboration avec l’ECA, des moyens techniques importants ont été déployés afin d’éviter que le scénario cauchemardesque de 2022 ne se reproduise.» explique Bernard Tschannen, CEO de l’entreprise. En effet, en raison de la difficulté d’accès du site en fonction des conditions météorologiques, il était nécessaire que l’extinction puisse se faire de manière automatique en cas de départ de feu. Une solution de protection incendie par brouillard d’eau a donc été choisie. Associé à un système de détecteurs de fumées performant, le système produira en cas de besoin un brouillard au moyen de buses diffusant des gouttelettes d’eau, ce qui réduit la chaleur du feu, et prive celui-ci de l’oxygène présent dans l’air. Une première à cette altitude. A l’heure actuelle, les résultats de l’enquête du ministère public vaudois concernant les causes de l’incendie ne sont toujours pas connus. Le coût total de la reconstruction s’élève à 30 millions de francs.