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«Nous avions tablé sur 20 participants et avons reçu 260 demandes!» Gilles Meystre est ravi de l’intérêt suscité pour la formation «Le b.a-ba d’un extra», dont le président de GastroVaud a lui-même eu l’idée, notamment pour répondre à la pénurie de personnel qui sévit dans la branche. Mais pas que. «L’ouverture des terrasses approche et, souvent, les restaurateurs embauchent des extras pour faire face à l’augmentation de la fréquentation durant cette période», rappelle le membre du Conseil de GastroSuisse, qui a financé ses études en faisant des extras. Selon lui, les étudiants constituent un vivier à explorer. Sans charges professionnelles ni familiales, en quête de job d’appoint et polyglottes, ils sont motivés et les embaucher en tant qu’extras peut s’avérer payant pour les restaurateurs. Tout en éveillant des vocations potentielles chez ces jeunes.
La gratuité, un facteur-clé du succès
La formation imaginée par Gilles Meystre intéresse plusieurs sections romandes de GastroSuisse, dont GastroValais, GastroNeuchâtel et la Société des Cafetiers, Restaurateurs et Hôteliers de Genève. «Le modèle a montré qu’il fonctionne, mais son succès est dépendant d’un certain nombre de facteurs», a précisé le président de GastroVaud. Parmi les éléments-clés qui ont participé au succès de la démarche: la collaboration de l’Université de Lausanne, qui a effectué le mailing gratuitement à l’ensemble des étudiants, et le restaurant de Dorigny, en mains de la famille Cananiello, qui a mis à disposition ses infrastructures sur le site pour le cours.»
Autre facteur-clé: la gratuité du cours pour les étudiants, étant donné que GastroVaud a assumé la rémunération des deux chargés de cours, Benoît Riboulet (Hotel & Gastro Formation Vaud) et Jérôme Rottmeier (chef de service au restaurant d’application La Pinte Vaudoise, à Pully).
Suite en préparation
C’est ainsi que 240 étudiants, répartis en deux groupes, ont suivi la toute première initiation du genre qui s’est étalée entre le 13 mars et le 5 avril, à raison de trois jours de cours par semaine. «Certes, ils n’ont pas encore passé du temps dans une cuisine de restaurant ni exercé le métier, mais le constat est clair: on est parvenu à intéresser 240 jeunes», souligne Gilles Meystre. Autre atout du projet: faire dialoguer la formation professionnelle et le monde académique plutôt que de les mettre en opposition. «Cela me réjouit particulièrement d’attirer des jeunes vers les métiers de la branche, alors que ce ne sont a priori pas des métiers vers lesquels ils vont se diriger naturellement.»
La suite? GastroVaud a l’intention de répliquer cette formation, voire de proposer des modules supplémentaires destinés aux étudiants qui sont intéressés à approfondir le sujet. Cet automne, une deuxième volée d’étudiants devrait donc être constituée, en vue de la période de la chasse et du début de la saison d’hiver pour les stations.
