«Il faut absolument demander aux jeunes comment ils voient le futur!»

Isabelle Buesser-Waser – 24 mai 2022
Pierre-Alain Favre est le président des Disciples Escoffier Suisse et Europe. A l'occasion du chapitre de printemps qui a eu lieu le 15 mai à l'Hôtel Ramada Encore à Genève, il nous parle de sa carrière, de son rôle de président et de l'avenir de la branche.

Vous fêtez cette année dix ans de présidence pour les Disciples Escoffier Suisse, quel est votre bilan avant de passer le flambeau l'année prochaine?

Pierre-Alain Favre: Très positif! Notre objectif il y a dix ans était de devenir l'association de cuisiniers la plus importante de Suisse, d'augmenter le nombre de membres et de mettre les jeunes en avant en organisant notamment le concours Young Talent. Aujourd'hui, nous avons une place de choix dans le paysage des associations de cuisiniers en Suisse, nous comptons 312 membres et après 10 ans, nous avons vraiment réussi à amener notre concours à un niveau national. D'autres associations viennent d'ailleurs à chaque finale pour recruter des jeunes.

Quelle est votre plus grande fierté dans cette fonction?

C'est d'avoir réussi à créer quelque chose de convivial, une association familiale où on se sent bien. Mais également tout le travail qu'on a fait avec les jeunes. Notre travail avec eux ne se limite pas aux concours, on les aide également à trouver du travail, à évoluer dans leur carrière.

Vous êtes cuisinier de formation mais vous vous êtes souvent éloigné des fourneaux pendant votre carrière. Cela ne vous a pas manqué?

Il existe deux types de cuisiniers, d'un côté les passionnés et créatifs et deux l'autre ceux qui organisent et apportent leur soutien. Pour ma part je pense que j'appartiens à la deuxième catégorie. J'ai donc toujours pris des postes en lien avec la cuisine, qui permettaient d'apporter des solutions et du soutien à mes collègues. Et la cuisine ne me manque pas parce que je fais des cours et que j'officie comme jury dans des concours. 

Avez-vous des idées pour pallier à la pénurie de personnel?

On doit faire un effort pour écouter les jeunes. Je suis sûr que si on les écoutait, ils resteraient. Il est donc essentiel qu'on leur demande comment ils voient le futur de la gastronomie! Avec les disciples Escoffier monde, nous sommes d'ailleurs en train de faire un sondage aux quatre coins de la planète. Nous demandons à la jeune génération ce qu'elle attend de la gastronomie.

Le mot de la fin?

Je suis un président heureux!