Pénurie de personnel: GastroSuisse présente son plan d'attaque

Caroline Goldschmid – 01 juin 2022
Lors de sa 131e Assemblée des délégués à Saint-Gall, GastroSuisse a présenté un plan en cinq points pour permettre à l’hôtellerie-restauration de trouver à nouveau du personnel qualifié. Les quelque 200 délégués présents ont salué les mesures élaborées.

Casimir Platzer, président de GastroSuisse, a assuré le bon déroulement du programme très chargé de la 131e Assemblée des délégués de la Fédération de la branche. Plus de 200 délégués venus de toute la Suisse se sont retrouvés hier sur le site de l’Olma, à Saint-Gall. Un accent particulier a été mis sur la problématique de la pénurie de personnel qualifié. Casimir Platzer a souligné que le manque de personnel qualifié et bien formé n’était pas un phénomène nouveau, mais que la pandémie l’avait accentué à plusieurs niveaux. «Pour relever ce défi, la branche doit se serrer les coudes et chacun doit apporter sa contribution» a déclaré Casimir Platzer.

Dans ce contexte, Daniel Borner, directeur de GastroSuisse, a présenté un plan d’action en cinq points pour lutter contre la pénurie de main d’œuvre qualifiée. Ces points sont les suivants:

1.     Promotion de l’image de la branche et de la profession

2.     Formation des entrepreneurs ciblée sur la gestion et la reconnaissance du personnel

3.     Promotion de la relève

4.     Qualifications supplémentaires pour les personnes en reconversion

5.     Conditions d’embauche plus attractives

«Nous devons augmenter le niveau d’attractivité des métiers de la branche et de la branche elle-même», a expliqué Daniel Borner. Il est également très important de sensibiliser les entrepreneurs aux tenants et aboutissants de la gestion du personnel. «Il faut bien comprendre que les attentes des jeunes générations ont changé», a-t-il poursuivi. Le plan d’action en cinq points prévoit aussi d’augmenter l’attrait des places d’apprentissage et de veiller à ce qu’il y en ait suffisamment. «Les métiers intéressants que nous proposons doivent de nouveau attirer les jeunes», a déclaré Daniel Borner. La fédération souhaite en outre promouvoir les offres de formation d’ores et déjà éprouvées pour les personnes en reconversion professionnelle ou de langue étrangère.  

Le plan en cinq points aborde aussi le sujet des conditions d’embauche. Pour Daniel Borner, «elles doivent être alignées sur l’évolution des besoins». Le directeur de GastroSuisse a également expliqué que les horaires de travail sont souvent critiqués, mais qu’ils répondent aux souhaits de la clientèle. Il convient donc de trouver des solutions créatives pour susciter l’intérêt des demandeurs d’emploi. La réalisation prendra toutefois un certain temps. GastroSuisse estime qu’il faudra environ trois à quatre ans avant que les cinq points ne déploient leurs effets. Si certains éléments sont déjà très concrets, d’autres doivent encore être conceptualisés. Dans ce contexte, le président a souligné que le travail ne faisait que commencer. «Ce défi doit être relevé conjointement» a expliqué Casimir Platzer, invitant par là-même toutes les personnes concernées à unir leurs efforts.