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Mesures anti-Covid: statu quo

Caroline Goldschmid – 11 août 2021
Le Conseil fédéral a décidé de maintenir les mesures en place. Il souhaite rendre les tests de convenance payants à partir du 1er octobre. Quant au certificat Covid, aucun changement n'a été annoncé le 11 août, mais le CF se réserve la possibilité d'étendre son usage selon l'évolution de la pandémie. Selon GastroSuisse, le gouvernement se montre trop prudent et Casimir Platzer souhaite un retour rapide à la normale.

Le Conseil fédéral s’est réuni ce 11 août afin de faire le point sur la situation épidémiologique et discuter d’éventuelles nouvelles mesures à prendre.

C’est Alain Berset qui s’est adressé à la presse à 15h30: «Nous avons passé un été assez serein sur le plan de la pandémie, du moins jusqu’ici. Ce qu’on peut dire de la situation, c’est qu’elle reste assez bonne, mais la dynamique n’est pas favorable.» Le ministre de la santé a notamment souligné le fait qu’il y a eu quatre doublements des cas Covid durant les six dernières semaines.

Le conseiller fédéral en a profité pour relancer un appel à se faire vacciner. «Nous sommes à la mi-août et c’est le moment de se décider pour la vaccination si l’on souhaite être bien protégé à l’automne.» Cinq millions de personnes seront bientôt pleinement vaccinées en Suisse, ce qui est loin du pourcentage visé pour venir à bout de la pandémie, soit plus de 80% de la population vaccinée.

C’est un statu quo qui a donc été décidé par les sept sages ce mercredi 11 août. Les mesures en cours perdurent: le port du masque reste obligatoire à l’intérieur et dans les transports publics, ainsi que le certificat Covid pour les grandes manifestations et les discothèques. «Depuis six semaines, le nombre de cas a été multiplié par deux à plusieurs reprises. Nous ne sommes pas dans une situation où on peut envisager de lever ces mesures.»

Selon Alain Berset, nous changeons de phase. «Celles et ceux qui souhaitaient se faire vacciner ont pu le faire. Dans les prochaines semaines, nous allons devoir prendre en compte une augmentation des cas chez ceux qui ne sont pas vaccinés. Le critère reste la surcharge des milieux hospitaliers.»

Le ministre de la santé a rappelé que, depuis février 2020, la population a dû faire face à des mesures restrictives et que la Confédération et les Cantons ont apporté des solutions et un vrai choix avec la vaccination. A présent, «la responsabilité évolue vers le collectif et il faut se demander quelles contributions peut apporter chacun». D'où le projet de rendre les tests de convenance payants dès le 1er octobre, mis en consultation auprès des Cantons et des commissions parlementaires. Le CF prendra une décision à ce sujet le 25 août prochain. 

A la question de savoir si l'usage du certificat Covid sera étendu, par exemple aux restaurants, si la situation dans les milieux hospitaliers devait se dégrader, Alain Berset a reconnu que c'était une possibilité. "C’est une discussion qui va nous accompagner. Les mesures en place ne posent pas de problèmes autrement grands à la société ou aux entreprises, mais elles sont relativement efficaces. On n’attendra pas que la surcharge soit installée. Le but est de l’éviter." 

Selon GastroSuisse, le conseil fédéral est resté trop prudent dans ses décisions du 11 août. "Nous exigeons un retour rapide à la normale», déclare Casimir Platzer et ajoute: «Tout autre scénario serait incompréhensible.» Dans un communiqué qu'elle a envoyé après la conférence de presse du Conseil fédéral, la faîtière indique que les mesures existantes continuent de restreindre massivement l’hôtellerie-restauration. "En effet, les restrictions de la capacité d’accueil à l’intérieur continuent d’entraîner de lourdes pertes de chiffre d’affaires. Mais pour l’instant, le Conseil fédéral veut attendre, continuer à surveiller la situation et la réévaluer le 1er septembre. Mais le Conseil fédéral ne peut pas attendre trop longtemps. La plupart des groupes à risque sont désormais protégés par la vaccination. «Le risque que le système de santé soit surchargé est aujourd’hui encore plus faible qu’au printemps», affirme Casimir Platzer."