«Certains sont là depuis 25 ou 30 ans», se réjouit Eric Fassbind, CEO du groupe qui emploie quelque 200 collaborateurs. «Ce qui fonctionne, c’est le fait que nous logeons nos employés et c’est un facteur important. Cela leur permet de se retrouver entre eux, cela crée une culture d'entreprise entre eux, dans laquelle je ne m'immisce pas. Je sais qu'ils passent de très bons moments entre collègues. Il y en a qui vont skier ensemble.»
Autre clé pour fidéliser les collaborateurs: lorsqu'un poste se libère, la direction favorise toujours la promotion interne. Eric Fassbind illustre cela avec deux exemples: «Ludivine Corminboeuf a commencé à travailler chez nous en tant que femme de chambre, en 2005. Puis, elle a fait veilleuse de nuit, s'occupait des petits déjeuners, avant de devenir réceptionniste de l'Agora. Après une formation en RH, elle a géré les ressources humaines. Aujourd’hui, elle est directrice générale des quatre hôtels lausannois. On lui a donné une chance et on a fait en sorte qu'elle soit formée en interne pour qu'elle puisse assumer de nouvelles responsabilités. Quant à Lino, il a commencé au housekeeping avant d’évoluer vers la réception, puis la coordination des M.I.C.E. (n.d.l.r.: acronyme anglophone qui désigne un secteur du tourisme d'affaires et de l'événementiel professionnel). J’ai rapidement perçu chez lui un véritable potentiel, notamment un intérêt marqué pour le digital et l’automatisation. Ensemble, nous avons mené la transition digitale du groupe ces deux dernières années. Il n’a pas fait d’études, mais il est devenu un élément clé de notre organisation. Aujourd’hui, il est assistant de direction et responsable de l’hôtel Swiss Chocolate à Lausanne.»
Etre à l’écoute des collaborateurs et placer la bonne personne au bon endroit se révèle être la bonne stratégie pour le groupe Hotels by Fassbind puisque les employés se réjouissent d’aller travailler. «Je pense effectivement que, grâce à cet aspect, nous avons peu de gens qui partent. Mais quand on cherche à recruter, on trouve beaucoup de dossiers de qualité et des gens qui ont envie de bosser. Il y a des talents fabuleux! Ce ne sont pas les diplômes qui comptent, c’est la personnalité. Et puis, ce n'est pas avec tous ces systèmes d'«incentives», qu’on va rendre les collaborateurs heureux. Ni les semaines de quatre jours, ni les salaires spéciaux, parce que tout le monde est au salaire de la CCNT dans notre groupe.»