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Gastronomie

«Des annonces globalement positives»

Caroline Goldschmid – 20 mai 2021
Le 12 mai, le Conseil fédéral a soumis une série de propositions d’assouplissements aux cantons, dont la réouverture complète des restaurants dès le 31 mai. La faîtière s’en réjouit.

«Nous sommes extrêmement soulagés», a déclaré Casimir Platzer, président de GastroSuisse, le 12 mai dernier. «Notre branche a dû tenir bon pendant longtemps, mais maintenant nous pouvons enfin espérer une ouverture complète des restaurants», s’est-il réjoui. En effet, le Conseil fédéral a inclus la réouverture des salles de restaurant dès le 31 mai dans la série d’assouplissements proposés aux cantons. Il prendra sa décision finale le 26 mai. «Je suis convaincu que la plupart des cantons soutiendront cette ouverture», estime Casimir Platzer.

De leur côté, de nombreux restaurateurs romands ont affiché leur enthousiasme à l’idée de travailler à nouveau pleinement. «C’est frustrant de ne pas pouvoir ouvrir dès qu’il pleut, donc cette nouvelle est gratifiante», a déclaré le gérant du bar lausannois Le Meraki, à la RTS. Résolument optimistes, certains chefs sont convaincus que l’autorisation d’exploiter les espaces intérieurs entrera en vigueur le 31 mai. A l’image de Stéphane Décotterd (Le Pont de Brent) et de Denis Martin à Vevey, ils ont annoncé sur leur page Facebook que les réservations sont d’ores et déjà possibles pour une table dès le 1er juin.

Gilles Meystre, le président de GastroVaud, a résumé les points positifs et négatifs des annonces qu’il juge «globalement positives». Dans les points positifs, le député et membre du Conseil de GastroSuisse a cité la réouverture des restaurants (intérieur), la levée de l’obligation du télétravail, la prolongation de la durée maximale des indemnités RHT (qui passe de 18 à 24 mois), la levée de l’obligation du port du masque en terrasse et les nouveaux plafonds pour les manifestations avec public (dès le 31 mai 100 personnes à l’intérieur et 300 personnes en extérieur).

Les restrictions seront nombreuses
Si le tableau n’est plus aussi sombre, tout n’est pas (encore) rose pour les professionnels de la restauration. Même si elle ne cesse de s’améliorer depuis quelques semaines, la situation épidémiologique continuera de dicter les décisions du gouvernement et ces dernières peuvent à tout moment redevenir plus répressives. En attendant, une salve de restrictions accompagnera l’autorisation d’ouvrir les salles intérieures, dans le cas où elle est validée le 26 mai prochain. Le Conseil fédéral a précisé que les conditions seraient les mêmes que celles qui prévalent actuellement pour les terrasses, soit «respect des distances ou séparations, 4 personnes maximum par table, enregistrement des coordonnées de tous les clients, obligation de consommer assis, obligation de porter le masque, y compris à table dans les moments où rien n’est consommé». Gilles Meystre a relevé ce dernier point comme étant un aspect négatif des assouplissements prévus.

Membre du comité de GastroLausanne et gérante du Café du Grütli, Vanessa Jeanneret a fait preuve d’un enthousiasme contenu au micro de la RTS: «Oui, on pourra ouvrir aussi à l’intérieur, mais avec énormément de restrictions et cela va être compliqué à gérer.» Enfin, le président de GastroVaud tout comme le collectif romand «Qui va payer l’addition?» ont pointé l’absence de perspective pour les discothèques.