«Au final, c'est l'humain qui compte»

Reto E. Wild – 30 janvier 2025
Pour la première fois depuis le départ surprise du directeur de GastroSuisse Pascal Scherrer, le président Beat Imhof accorde une interview à GastroJournal et se tourne vers l'avenir. Il en est convaincu: «La fédération sortira plus forte de cette situation.»

Beat Imhof, GastroSuisse cherche un nouveau directeur dès maintenant. Avez-vous reçu beaucoup de candidatures?

Beat Imhof: Nous avons reçu quelques candidatures, bien que nous n'ayons pas encore mis le poste au concours. Quelques personnalités que je connais se sont également manifestées via LinkedIn. Cela montre que le poste de directeur de GastroSuisse est attractif. Nous allons publier officiellement l'offre d'emploi ces jours-ci.

Quelles sont les qualifications requises pour cette fonction?

Très certainement une expérience de direction dans une organisation complexe. GastroSuisse est une fédération nationale très hétérogène avec son secrétariat, son comité, ses associations cantonales et ses groupes de travail. Le candidat ou la candidate doit avoir démontré sa capacité à travailler en réseau dans sa vie professionnelle. Une expérience associative et gastronomique est optimale et il est essentiel de comprendre ce dont nos membres ont besoin. Celui qui réunit toutes ces qualités serait le candidat idéal. Mais je suis conscient qu'il n'est pas si facile de trouver quelqu'un qui remplisse tous ces critères.

Qu'est-ce qui est important pour vous personnellement?

Au final, c'est l'humain qui compte. Il faut une personnalité conquérante, capable de gérer les exigences les plus diverses des différents groupes d'intérêts. Les expériences et les formations acquises au cours d'une carrière professionnelle sont une chose, mais la composante humaine est décisive pour le succès ou l'échec. Il faut que ce soit quelqu'un qui nous convienne et qui travaille avec plaisir, passion et enthousiasme.

Qui décidera en fin de compte qui sera le directeur de GastroSuisse?

Nous avons une commission de sélection qui fera des propositions. Au final, c'est l'ensemble du conseil de GastroSuisse qui prendra la décision.

Combien de temps vous donnez-vous pour la recherche de candidat?

Aussi peu que possible et autant que nécessaire. Il est plus important de trouver la bonne personne que de pourvoir le poste le plus rapidement possible. C'est pourquoi une solution de compromis serait une erreur. Nous allons garder notre élan et continuer à faire avancer l'association avec la nouvelle personne.

Quelles sont les priorités que vous souhaitez mettre en place avec le nouveau directeur?

Ce sont celles dont nous parlons depuis un certain temps déjà: outre l'opérationnel, il s'agit également de l'image. Comment rendre le secteur plus attractif à long terme? Comment améliorer les conditions-cadres pour les entreprises? De plus en plus de membres ont des difficultés à faire face à l'énorme pression des coûts. D'autres thèmes sont le paysage de la formation, la numérisation, les biens immobiliers de GastroSuisse et les deux écoles hôtelières. Nos priorités ne sont pas modifiées par le changement de directeur.

Une question demeure néanmoins: pourquoi GastroSuisse et Pascal Scherrer se séparent-ils?

Nous l'avons communiqué dans le communiqué de presse: Il y avait des divergences d'opinion sur la manière dont la direction devait diriger la fédération et la conduire vers l'avenir.

Qui a décidé du départ de Pascal Scherrer?

C'est le conseil qui décide qui sera le nouveau directeur. Le conseil a également été l'organe de décision pour cette question.

Quelle est la situation actuelle de l'association? Dans quel état d'esprit sont les associations cantonales?

Je perçois beaucoup de signaux positifs. Nous voulons maintenir cette situation. Le changement de directeur ne nous aide certainement pas. Mais la fédération sortira renforcée de cette situation. Au sein du conseil nouvellement constitué, nous avons une bonne dynamique. Au secrétariat de GastroSuisse aussi, je perçois beaucoup de dynamisme et la volonté de créer.

Quels sont vos prochains objectifs personnels? Sur quels projets travaillez-vous actuellement?

Nous prenons des mesures concrètes pour améliorer notre image. Nous en ferons encore plus pour la relève et nous nous engagerons fortement pour la garder dans la branche. Au sein de l'association - dans les commissions, au comité directeur et à la direction - il s'agit de développer une réflexion stratégique commune afin que tous mettent les voiles dans la même direction. En ce qui concerne la formation, nous irons rapidement de l'avant en collaboration avec les associations cantonales.

Quel est votre bilan personnel après six mois de présidence de GastroSuisse?

Je sens de plus en plus clairement dans quelle direction nous devons aller. Nous avons beaucoup de soutien de la part des cantons et des membres. Je suis très heureux de cette énergie positive.