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«Nous en sommes à la 4ème génération nourrie à la malbouffe industrielle avec son cortège d’obésité, de diabète, de stérilité, de cancers. Dans le même temps, et c’est plus récent, on voit une baisse de l’espérance de vie en bonne santé. On vit plus longtemps, mais avec des maladies dégénératives, qui font le bonheur de l’industrie pharmaceutique.» En guise d'introduction à la 22e Semaine suisse du Goût, son directeur Josef Zisyadis livre un plaidoyer pour les humains, les animaux et la planète. «Nous n’irons pas très loin avec cette tristesse dans nos assiettes. Il y a urgence climatique, parce qu’il y a aussi urgence alimentaire. La malbouffe industrielle est étroitement liée à la perte de la biodiversité, à la pollution de l’eau et à la destruction des sols. Elle pèse lourdement sur le réchauffement climatique», écrit le fervent défenseur du bien manger.
La Fondation pour le Goût avec ses quatre projets nationaux (Semaine suisse du Goût, Grands Sites du Goût, Swiss Wine Tour, Mérite culinaire suisse) a conscience de travailler pour le futur de la nourriture dans notre pays. Un futur décarboné, mais un futur du plaisir du goût, avec une agriculture paysanne, un patrimoine culinaire et des territoires de l’hospitalité humaine authentique.
Bâle, Ville du Goût 2022
Tanja Grandits, seule femme parmi les étoilés suisses, est une fée des saveurs et des couleurs. Spontanée, curieuse, ouverte, la cheffe hyper-créative est attachée comme personne au plaisir partagé. Voilà qui tombe à pic puisqu’elle sera Marraine de la Semaine du Goût 2022. Et en plus, elle déclare: «Bâle est ma patrie!»
La cité rhénane invite à découvrir sa diversité en mettant l'accent sur le régionalisme, la saisonnalité et l'artisanat. Bâle fait partie d'un mouvement national axé sur le goût, le respect des aliments et le plaisir de bien manger, qui offre une vaste tribune à l'artisanat local. C'est la mise en œuvre continue d'activités visant à promouvoir le goût grâce à des aliments locaux et durables qui fait de Bâle une véritable capitale dans ce domaine.
Les cantons qui organisent le plus d'événements? Les romands!
Combien d'événements sont programmés cette année dans toute la Suisse?
Josef Zisyadis: Il y a 2800 dates de rencontres dans tout le pays
Y a-t-il un thème spécifique cette année ou des nouveautés?
Le thème dans les écoles – et celui du magazine «Gout.ch» – est: «Les épices d’ici et d’ailleurs». Il est commun avec Fourchette Verte dans toutes les écoles et les réfectoires. Il y a le retour des grandes fêtes populaires de plusieurs milliers de personnes , comme Label suisse, la Fête de la Raclette à Bagnes, les Fêtes du Goût à Sion, le Marché BIO à Saignelégier. Et pour la première fois, toutes les écoles de recrues font la Semaine du Goût!
Etes-vous satisfait de la participation de la part des établissements et tous ceux qui proposent un événement ainsi que de l'intérêt suscité cette année pour la Semaine du Goût?
Totalement, l’engouement est total, dans tout le pays. Les candidatures des Villes pour les années futures sont là…
Ressentez-vous de l'inquiétude quant à d'éventuelles futures restrictions cet automne?
Absolument pas.
Avez-vous remarqué des tendances dans le type d'événements proposés?
Oui, la tendance est de plus en plus pédagogique, apprendre aux mangeurs des bonnes pratiques, mettre en contact direct avec les producteurs.
Quels sont les cantons qui organisent généralement le plus d'événements durant la Semaine du Goût?
Les Romands bien sûr, les Tessinois, mais aussi les deux Basel, sans oublier Zürich (nous avons un partenariat avec Food Zürich).
Quel rôle va jouer Tanja Grandits, la marraine cette année? Qu'attendez-vous d'elle?
Elle a un rôle d’ambassadrice nationale, surtout avec les épices (le thème 2022). Il s'agit aussi de mettre en valeur les femmes parmi les cuisinières-cheffes.
